
En résumé, je me suis commandé pour honorer ma nième saison le vélo suivant :
Cadre Cinello XLR8R
Cintre et Potence Cinelli Ram II
Le 14 février est le rendez vous des amoureux ; pour moi et bon nombre de cyclistes il reste une journée de deuil.
Au moment de le savoir, ma planète s'était suspendue dans son mouvement. Un défilé d'images irradiait mon esprit. Pantani dans tous mes souvenirs surgissait comme un aigle splendide. Mais on me disait : il est mort. J'ai retourné ça dans tous les sens. Il n'est plus vivant. Je me suis figuré des images morbides mais je n'ai pas accepté cela, Marco, mon Marco, qui serait mort.
Pantani est né à Cesena, et a grandit sur les mêmes terres que ma famille
Nous avons trois points communs : l’amour pour cette région, l’amour pour la « piadina » et la passion du vélo.
Marco a commencé à faire parler de lui quand j’avais seulement 19 ans, l’âge ou on essayer de s’identifier, ou on est à la recherche d’un mentor en quelque sorte.
J’avais tout simplement trouvé en Marco, le coureur et l’homme qui a déchaîné toutes mes passions.
Je ne peux rester insensibles aux grands exploits de Marco pendant sa carrière : Dix ans seulement. Et en dix ans, il avait eu le temps de devenir le monstre sacré, le nouveau campionissimo, le Pirate entré dans une légende à la fois originale et macabre. Il s'était gravé un nom dans le Gotha, s'était bâti une personnalité à part entière dans le monde cycliste, avait imposé une image caractéristique. Le bandana dans le vent, les dents du carnassier, la barbiche, le tatouage, les mains au bas du guidon, la pédalée sautillante, la boucle à l'oreille, l'orgueil à toute vapeur… Un crâne entièrement ratiboisé. De la réserve mais de la fierté. Au passage il avait gagné un Giro et un Tour de France, la même année. Il était devenu la référence mondiale du grimpeur. Il avait été exhaussé au rang de héros sportif. Puis châtié. Et le voilà qui n'existait plus.
J'attends l'annonce de ton retour, de ton prochain Tour de France, ou de ta retraite, peu importe. J'ai refusé ta mort et je te cherche toujours. Je ne suis pas le seul. J'assume pleinement d'avoir été pris dans le phénomène Pantani ; et je ne voudrais pas en sortir. Mais je te cherche. Cette idée-là, je ne m'y fais toujours pas. Tu appartiens à l'image éternelle que j'ai du cyclisme. J'ai naturalisé ton image au fond de moi. Tu appartiens à ma légende, c'est tout. Accepte que je refuse éternellement ta mort.